Vivre avec son traitement et le suivre

On ne guérit pas d’une pathologie cardiovasculaire, mais les traitements et une hygiène de vie adaptée permettent à la personne de limiter les complications et de vivre sa vie avec sérénité. Les professionnels de santé sont là pour accompagner la personne à intégrer la maladie dans sa vie quotidienne.
Suivre le traitement, bien se connaître et connaître la maladie permettent également des adaptations indispensables à une vie normale et de limiter les moments de découragement du patient.

Les adaptations possibles

Au fil de l’expérience, la personne vivant avec une maladie cardiovasculaire apprend à se connaître, à connaître sa maladie, à anticiper les réactions de son organisme selon les situations. Adapter son traitement devient possible dans une certaine mesure.

Les coups de blues inhérents au traitement à long terme

Au cours du temps, une fois le diagnostic de la maladie cardiovasculaire intégré par la personne, le risque de vivre des moments de découragements persiste. Il faut en parler avec le patient, les normaliser, pour l’aider à passer ce cap difficile et le remotiver.
« Au début, le traitement est contraignant : on doit changer ses habitudes du jour au lendemain. Au bout d’un moment, on se rend compte que grâce à la bonne discipline de vie imposée par la maladie, on se sent bien . Cela remotive. » assure Jean. Dans ces moments de découragements, il est important que le patient puisse en parler avec un professionnel de santé.

L’importance de bien faire comprendre le traitement

Pour bien suivre le traitement, il est important que le patient en saisisse les tenants et les aboutissants. « Le rôle du soignant devrait être d’accompagner le patient dans la maladie. Or, beaucoup n’expliquent pas, pensant qu’on n’est pas médecin, qu’on ne comprendra pas. Alors que mieux on nous explique, mieux on comprend et mieux on se traite. » Jean, vivant avec une MCV depuis 6 ans.

L’éducation thérapeutique en soutien

Pour comprendre la maladie cardiovasculaire, comprendre les réactions de l’organisme, bien gérer la pathologie… l’éducation thérapeutique reste une aide précieuse. Les partages d’expériences, de conseils, d’astuces, le soutien… sont des moments riches qui permettent aussi à la personne vivant avec une maladie cardiovasculaire de déculpabiliser et de trouver des ressources par exemple dans les moments de découragement. « Lors d’ateliers d’éducation thérapeutique, il est possible de parler librement, précise Jean qui vit avec un MVC depuis 6 ans. On n’a pas peur de faire peur, pas besoin de tout expliquer… L’éducation thérapeutique m’a apporté les connaissances nécessaires pour être acteur par rapport à ma pathologie : l’importance de l’alimentation, de l’activité physique, du traitement et leur impact sur l’équilibre de ma maladie. J’ai en tête tous les facteurs actifs sur ma maladie. J’avais besoin de comprendre pour pouvoir être autonome et pouvoir prendre des décisions sans être tributaire d’une personne extérieure (soignant, notamment). Il peut arriver quelque chose n’importe où, n’importe quand. Je veux avoir une capacité de réflexion et d’action pour agir tout de suite. C’est la liberté.»

Ne pas résumer le patient à sa maladie

Pour les professionnels de santé qui prennent en charge une personne ayant une maladie cardiovasculaire, ne pas la réduire à sa maladie est bénéfique ; avant d’être un cardiaque, c’est une personne qui vit avec une maladie cardiovasculaire.